Titre : |
Phytothérapie en odontologie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
FLORINE BOUBHOBZA, Auteur |
Editeur : |
PARIS : CDP |
Année de publication : |
2014 |
Importance : |
203p. |
Présentation : |
ill. |
Format : |
23,6 x 15,8 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-84361-243-5 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
phytothérapie ondontologie |
Résumé : |
Que les hommes aient souffert de leurs dents depuis longtemps et qu'ils aient cherché les moyens pour ne pas en souffrir est un pléonasme.
Ainsi, sur le plan historique, les modes opératoires de l'homme avec des plantes méritent notre attention. Là se situe le coeur de la genèse de la phytothérapie : la nécessité, le besoin de rechercher à soulager la souffrance dentaire. Les plantes ont été les premières «armes médicinales» sollicitées.
Les plantes comme thérapie, voici ce que nous allons observer au travers de l'histoire.
Chez les Égyptiens, les dents cariées étaient soignées avec «une résine d'origine végétale» appliquée directement.
Pour obturer une dent, le mélange suivant était utilisé : de la farine de blé amidonnier (Triticum turgidum subsp. dicoccon), de la terre de Nubie additionnée à du miel donnant une masse comme un emplâtre. Ainsi le «trou» de la carie était bouché.
En cas de pulpite, on appliquait de la térébenthine et de la coloquinte qui ont un fort effet astringent.
Ailleurs, on utilisait de la gomme, du fruit de sycomore, de l'anis, de l'ail, du ricin, du pavot, du caroubier.
Les vertus médicinales bucco-dentaires se cherchaient dans les plantes.
Dans l'ancienne Babylonie, le bâton d'âraq ou miswak dominait la pharmacopée de dentisterie. Il s'agissait d'une branche de Salvadora persica.
On y utilisait aussi la jusquiame, une solanacée riche en alcaloïdes qui, en étant fumée, soulageait les rages de dents.
En Inde, le cannabis était également utilisé comme aide médicale. Néanmoins, sa prédominance a été et continue d'y être associée à la vie religieuse et de servir de lubrifiant social.
Dans la médecine populaire de l'Inde, des branches de chanvre étaient jetées au feu pour vaincre les «forces du mal». Pour la note d'histoire insolite, il est à savoir que M. Sushruta, un médecin légendaire de l'Inde antique, l'avait recommandé pour décongestionner, comme remède à la diarrhée et aussi comme ingrédient pour soigner les fièvres.
Plusieurs usages, plusieurs actions pour un même végétal.
Des années plus tard, Nndian Hemp Drug Commission de 1893-1894 a entendu les témoignages de centaines de médecins autochtones et occidentaux sur les utilisations thérapeutiques du cannabis dans le traitement de toutes sortes d'affections, allant des crampes et des maux de tête à la bronchite et au diabète, ainsi que comme analgésique pour les maux de dents et comme anesthésique mineur dans les chirurgies mineures. Cette commission s'est alors rendu compte que «les médicaments à base de chanvre» semblaient être utilisés encore fréquemment, pour les mêmes pathologies et de la même manière qu'il y a des siècles.
En outre, de nombreuses utilisations de ces médicaments par les médecins autochtones correspondent à leur application dans la thérapeutique européenne.
Il est à retenir que le cannabis doit être considéré comme le médicament le plus important de la pharmacopée indienne.
Les plantes médicinales font partie du savoir de base, dans toutes les sociétés humaines, même et surtout dans un passé reculé. Les plantes étaient considérées avec respect du fait de leur pouvoir de guérison.
En ce XXIe siècle, une redécouverte de l'intérêt des plantes est consacrée sur le plan médical, bucco-dentaire et stomatologique. Dans ce contexte d'intérêt pratique dans notre exercice professionnel, leur utilité va être abordée dans les différentes disciplines de notre spécialité au quotidien au fauteuil dentaire.
Il y a eu dans l'histoire des passages de l'emploi empirique des plantes vers leur emploi scientifique de nos jours. Grâce aux découvertes thérapeutiques des plantes médicinales et grâce aux données de la phyto-pharmacopée moderne, une confirmation de leur prescription comme «remèdes» par la sagesse populaire d'antan conforte les effets bénéfiques pour la santé.
Nous allons les passer en revue au fur et à mesure des chapitres consacrés à nos disciplines dans le cadre de la sphère bucco-dentaire.
Un apprentissage du langage de phytothérapie sera proposé au préalable afin de rendre aisée la pratique des plantes dans notre exercice courant au fauteuil.
Alliée à l'homéopathie et à l'allopathie, la phytothérapie trouve ses indications dans notre arsenal thérapeutique. La santé du patient a tout à y gagner en privilégiant autant que possible la minoration des effets secondaires.
Comme le disait Hippocrate : Primum non nocere, deinde curare, d'abord ne pas nuire, ensuite soigner. Tel est l'objectif de cet ouvrage dans le domaine bucco-dentaire et stomatologique. |
Phytothérapie en odontologie [texte imprimé] / FLORINE BOUBHOBZA, Auteur . - PARIS : CDP, 2014 . - 203p. : ill. ; 23,6 x 15,8 cm. ISBN : 978-2-84361-243-5 Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
phytothérapie ondontologie |
Résumé : |
Que les hommes aient souffert de leurs dents depuis longtemps et qu'ils aient cherché les moyens pour ne pas en souffrir est un pléonasme.
Ainsi, sur le plan historique, les modes opératoires de l'homme avec des plantes méritent notre attention. Là se situe le coeur de la genèse de la phytothérapie : la nécessité, le besoin de rechercher à soulager la souffrance dentaire. Les plantes ont été les premières «armes médicinales» sollicitées.
Les plantes comme thérapie, voici ce que nous allons observer au travers de l'histoire.
Chez les Égyptiens, les dents cariées étaient soignées avec «une résine d'origine végétale» appliquée directement.
Pour obturer une dent, le mélange suivant était utilisé : de la farine de blé amidonnier (Triticum turgidum subsp. dicoccon), de la terre de Nubie additionnée à du miel donnant une masse comme un emplâtre. Ainsi le «trou» de la carie était bouché.
En cas de pulpite, on appliquait de la térébenthine et de la coloquinte qui ont un fort effet astringent.
Ailleurs, on utilisait de la gomme, du fruit de sycomore, de l'anis, de l'ail, du ricin, du pavot, du caroubier.
Les vertus médicinales bucco-dentaires se cherchaient dans les plantes.
Dans l'ancienne Babylonie, le bâton d'âraq ou miswak dominait la pharmacopée de dentisterie. Il s'agissait d'une branche de Salvadora persica.
On y utilisait aussi la jusquiame, une solanacée riche en alcaloïdes qui, en étant fumée, soulageait les rages de dents.
En Inde, le cannabis était également utilisé comme aide médicale. Néanmoins, sa prédominance a été et continue d'y être associée à la vie religieuse et de servir de lubrifiant social.
Dans la médecine populaire de l'Inde, des branches de chanvre étaient jetées au feu pour vaincre les «forces du mal». Pour la note d'histoire insolite, il est à savoir que M. Sushruta, un médecin légendaire de l'Inde antique, l'avait recommandé pour décongestionner, comme remède à la diarrhée et aussi comme ingrédient pour soigner les fièvres.
Plusieurs usages, plusieurs actions pour un même végétal.
Des années plus tard, Nndian Hemp Drug Commission de 1893-1894 a entendu les témoignages de centaines de médecins autochtones et occidentaux sur les utilisations thérapeutiques du cannabis dans le traitement de toutes sortes d'affections, allant des crampes et des maux de tête à la bronchite et au diabète, ainsi que comme analgésique pour les maux de dents et comme anesthésique mineur dans les chirurgies mineures. Cette commission s'est alors rendu compte que «les médicaments à base de chanvre» semblaient être utilisés encore fréquemment, pour les mêmes pathologies et de la même manière qu'il y a des siècles.
En outre, de nombreuses utilisations de ces médicaments par les médecins autochtones correspondent à leur application dans la thérapeutique européenne.
Il est à retenir que le cannabis doit être considéré comme le médicament le plus important de la pharmacopée indienne.
Les plantes médicinales font partie du savoir de base, dans toutes les sociétés humaines, même et surtout dans un passé reculé. Les plantes étaient considérées avec respect du fait de leur pouvoir de guérison.
En ce XXIe siècle, une redécouverte de l'intérêt des plantes est consacrée sur le plan médical, bucco-dentaire et stomatologique. Dans ce contexte d'intérêt pratique dans notre exercice professionnel, leur utilité va être abordée dans les différentes disciplines de notre spécialité au quotidien au fauteuil dentaire.
Il y a eu dans l'histoire des passages de l'emploi empirique des plantes vers leur emploi scientifique de nos jours. Grâce aux découvertes thérapeutiques des plantes médicinales et grâce aux données de la phyto-pharmacopée moderne, une confirmation de leur prescription comme «remèdes» par la sagesse populaire d'antan conforte les effets bénéfiques pour la santé.
Nous allons les passer en revue au fur et à mesure des chapitres consacrés à nos disciplines dans le cadre de la sphère bucco-dentaire.
Un apprentissage du langage de phytothérapie sera proposé au préalable afin de rendre aisée la pratique des plantes dans notre exercice courant au fauteuil.
Alliée à l'homéopathie et à l'allopathie, la phytothérapie trouve ses indications dans notre arsenal thérapeutique. La santé du patient a tout à y gagner en privilégiant autant que possible la minoration des effets secondaires.
Comme le disait Hippocrate : Primum non nocere, deinde curare, d'abord ne pas nuire, ensuite soigner. Tel est l'objectif de cet ouvrage dans le domaine bucco-dentaire et stomatologique. |
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